19/03/2015 – Romain
Dans la 2e saison de Chihayafuru, Chihaya disait qu'en aidant les autres, en retour on serait peut-être chanceux lors des moments décisifs (scène où elle cède les locaux au club de musique).
Je pensais déjà en faire beaucoup avec l'asso notamment, mais il faut croire que c'est pas assez, car je suis en train de battre tous les records en terme de malchance (que je combine avec mon étourderie).
Dimanche dernier, alors que vous étiez occupés à être filmés en jouant au Karuta, je participais à un tournoi important pour moi. Important, car en présence d'une sempai, et le premier depuis que j'ai essayé ma nouvelle méthode d'entraînement intensif.
J'étais assez inquiet quant à son efficacité en conditions réelles, et en outre de la main gauche. Certes, ça marchait bien tout seul (à part les 1 syllabes, un peu lentes), mais avec un adversaire?
C'est donc inquiet mais surtout impatient que je me lève le jour du tournoi, dans la préfecture de Mie (Kansai)... Pour réaliser que j'ai perdu ma clé. Celle de mon appart.
Donc remettons-nous dans le contexte : je suis dans le Kansai, à plus de 3h en shinkansen de chez moi. Le tournoi est à 7 matchs, donc si je veux aller jusqu'au bout, ça signifie rentrer chez moi vers 23h. C'est faisable, juste éprouvant, surtout que le lendemain je travaille.
Et là, la nouvelle qui tue : je n'ai plus ma clé. Je peux certes demander au gérant de la maison de m'ouvrir pour récupérer la 2e... Mais lui demander ça à 23h passées? Impossible !
Bref, si je veux gagner le tournoi, je suis obligé d'abandonner l'idée de rentrer chez moi le jour même, et par conséquent d'aller au boulot le lendemain matin.
Vous imaginez l'état d'esprit dans lequel je suis au moment du match.
Deux premières cartes lues chez moi, Wasure et WATA (j'ai les deux), je ne réagis tout simplement pas, mon adversaire est lent... Ok, c'est mal parti si je ne me reprends pas.
Carte suivante, YOMO, je fais une magnifique modori-te en partant de YOWO, technique que j'utilise pourtant rarement. L'autre WATA est de nouveau lue, pareil, très belle modori-te. Puis c'est OOKO, alors que j'ai les trois OO, là encore très belle prise. KOI est lue chez lui, je réagis très bien, je touche directement, c'est pour moi.
C'est bon, je suis dedans.
Le match sera dans l'ensemble à sens unique. Je prends toutes les cartes séparées lues chez lui, la moitié des cartes séparées lues chez moi, et quasiment toutes les autres. En milieu de partie, je mène de 8 cartes environ, bref, je suis très bien parti. J'ai quelques moments d'absence chaque fois que je repense à ma clé perdue, mais généralement ça ne me gêne que pour une carte, et après je me reprends. Bref, je suis vraiment content de moi. Je réagis bien, régulièrement, et je ne me laisse pas trop dévaster par un élément extérieur dont les conséquences sont pourtant vraiment stressantes (je suis dans une situation où je ne peux vraiment pas m'absenter, ni faire changer les clés, car déménagement possible dans peu de temps, sans que je puisse encore en parler à la gérante car ça va peut-être se faire à l'arrache).
Bref, l'entraînement marche. Vraiment. Je fais d'excellents balayages chez moi et chez mon adversaire alors que je joue de la main gauche.
Fin de partie, j'ai 5 cartes, mon adversaire en a 13, je suis bien concentré sur chaque carte, je sais que je vais gagner.
URA est lue, je fais une superbe couverture sur UKA. KAKU et KASA sont lues, je fais une superbe couverture sur KAZEWO. AI et AKE sont lues, couverture sur ARIMA. KOKOROA est lue, couverture sur KOKORONI. MORO est lue, je balaie superbement MOMO (frustrant, mais je suis dedans).
Fin de la partie, je réagis vite sur tout, que des cartes mortes, tout passe à 1 syllabe. Vraiment tout. Même ARIMA est à une syllabe.
Or, de la main gauche, je ne peux juste pas prendre rapidement les cartes à 1 syllabe chez l'adversaire. Surtout pas en fin de partie. Mon bras se bloque (c'est lié au fait que je ne peux pas faire d'entraînement de balayage, donc avec mon bras gauche je n'arrive pas à me visualiser en train de balayer rapidement le fond de ligne).
Je parviens tant bien que mal à protéger 3 cartes chez moi, à en prendre une chez l'adversaire, mais la situation est trop difficile pour que j'en prenne plus. Comble du malheur, ma carte préférée, TSU, est lue alors qu'il n'en reste plus que 4 en face. Mon avantage sur cette carte est que je la mémorise sans effort où qu'elle soit. Avantage inutile quand il ne reste que 4 cartes. Ca ne se joue donc plus qu'à la vitesse de balayage. Je pars un peu plus tôt que lui, mais mon bras se bloque un peu et il la balaie avant.
1-3. 1-2. 1-1.
Et là je n'ai juste plus envie de gagner. Gagner en unmeisen un match que j'aurais dû gagner 10 cartes plus tôt, alors que suis dans la merde pour mon appart, très peu pour moi. Je décide donc de viser la carte de l'adversaire, NA. Tant qu'à faire.
FU est lue, mon cerveau me dit "Ah, c'est pas NA !", et je balaie MI(CHI) chez moi.
Hop, c'est bouclé, je peux rentrer chez moi à temps pour récupérer ma clé.
Bon, la morale de cette histoire, c'est qu'il faut faire tout son possible pour ne pas avoir de problèmes pouvant nous déconcentrer quand on joue. Si vous êtes inquiet par rapport à tel ou tel autre point, vous jouerez forcément moins bien.
Mais là, j'aurais malgré tout dû gagner.
J'ai juste pas eu de chance.
Donc la vraie morale? Quand on n'a pas de chance, on se dit "tant pis", et on reprend l'entraînement quotidien en prévision du tournoi suivant (6 longues semaines à attendre).
J'ai indiscutablement progressé. Mon entraînement fonctionne. Après, il s'agit juste de ne pas déprimer à cause d'une défaite.
Au fait, quelqu'un de bon en maths pourrait me fournir des statistiques sur le nombre de cartes qu'on peut avoir à 1 syllabe en moyenne par match? Et idem pour les autres syllabes. Le mieux serait ptet de le faire en fonction du nombre de cartes encore en jeu (donc prévoir plusieurs hypothèses).
Ca m'a l'air un peu compliqué comme calcul, mais si quelqu'un pense pouvoir le faire facilement... ^^
Ca pourrait être utile d'avoir ce type de statistiques.
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