Passer A kyu !
- francekaruta
- 11 avr.
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Dernière mise à jour : 13 avr.
Gabriel à l’antenne de Karuta France, le 20 mars, j’ai obtenu la deuxième place au tournoi de Matsuyama et le 23 mars, j’ai aussi eu la deuxième place au tournoi de Kagoshima. Deux deuxièmes places, les conditions pour passer A sont donc remplies. C’est donc le premier passage A kyu français, le premier passage A kyu d’un européen, le premier passage A kyu d’un joueur qui n’a pas commencé le karuta au Japon, et le 3ème passage A kyu d’un non-japonais.
J’ai l’impression qu’écrite un article pour raconter cela, pour laisser une trace, pour montrer la voie aux jeunes Français qui commenceront et se passionneront de karuta dans les années à venir, est important. C’est pour ça que, malgré le fait que je n’avais plus écrit d’article de karuta depuis assez longtemps, je reprends la plume. Quand je suis passé B kyu j’avais écrit un article assez long qui racontait tout mon parcours depuis le début, j’imagine que comme j’ai déjà raconté tout cela, ce n’est pas la peine de revenir dessus une fois de plus. Je mets quand même un lien vers l’article : « https://francekaruta.wixsite.com/my-site/post/tournois-de-shinshun-2023 »
J’ai commencé le karuta il y a un peu plus de 10 ans en septembre 2014 après avoir vu Chihayafuru, je m’étais simplement dit pourquoi pas, et après un entrainement, j’étais déjà devenu un peu addicte à la sensation de prendre des cartes tout en étant synchronisé à la voix du lecteur. Quand on regarde Chihayafuru, ce que font les personnages semblent surnaturel, mais quand on se met à jouer on se rend compte que c’est bien plus proche de la réalité que ce qu’on imagine. En fait le karuta est si spéciale, que pour rendre un anime qui en parle passionnant, il n’y a même pas besoin d’inventer des choses qui n’existent pas dans le vrai jeu.
Il y a 2 ans et 3 mois, en janvier 2023 je suis passé B kyu, et après de longues années en C kyu j’avais vraiment l’impression d’avoir atteint un but. Je pouvais aller aux entraînements et affronter autant de B kyu que je voulais et même parfois des A de temps en temps ce qui n’était pas le cas quand j’étais encore C, et qui était devenu une vraie frustration après ces longues années. J’étais content et satisfait d’être passé B, surtout que c’était le nouveau B kyu, le B kyu troisième dan, et j’étais sincèrement très content de mon niveau au karuta. De plus, la marche pour passer A me paraissait si grande, presque impensable, et je ne voulais pas me fixer un nouvel objectif irréalisable et profiter d’être enfin B.
Quand en septembre 2023 j’ai commencé mon working horliday, je ne me suis donc pas dit : « Il faut absolument que je tryhard à fond pendant un an pour passer A », mais j’étais très motivé pour participer à mon premier tournoi B, une semaine seulement après être arrivé au Japon je participe donc au tournoi de Toyama, dans ce tournoi je commence par une victoire par défaut, deux victoires pas trop dur d’une dizaine de carte, puis un match difficile où je tiens bien et que je remporte de 4, mais lors de la demi-finale le mûr que je rencontre est bien trop important. Je perds de 7 en m’estimant heureux de ne pas m’être fait rôtir de 15.
Ce premier tournoi me fait penser qu’il y a peut-être une possibilité de monter en s’entraînant bien et en enchaînant les tournois, mais les 8 tournois suivant je vais tous les perdre sans jamais remporter plus de 1 match…
Je vois les jours et les mois passé, et en janvier 2024 la motivation a déjà bien baissé, je ne vais plus à autant d’entrainement qu’au début, et même mes performances sur les premiers matchs des tournois se sont dégradées, les entrainements solos qui accompagnent les matchs en club sont devenu inexistant et je décide de partir en voyage, de bouger de Tokyo pour profiter du Japon pendant le reste de mon working holiday. Entre les rencontres et le job que je trouve, je ne toucherai pas au karuta jusqu’à juillet, où je décide de m’inscrire au tournoi de Miyasaki, à la fois parce que le karuta commence à me manquer et parce que je me dis que je vais en profiter pour me faire 10 jours à Kyushu pour bien visiter l’île. Dans ce tournoi de Kyushu, après 4 victoires dont deux unmei-sen (chance du tirage quand on arrive à 1-1), j’arrive néanmoins à me dresser à nouveau jusqu’à la demi-finale. Je fais un match serrer jusqu’à 10/10, mais avec la fatigue je perds un peu mes moyens et je commets une double faute à un moment critique et je n’arriverai pas à revenir dans le match après ça, et ce tournoi se termine sur une défaite de 6 et une deuxième troisième place.
C’était mon dernier tournoi du working holiday et en septembre 2024, je rentre en France avec deux coupes de la troisième place. La troisième place est très frustrante car elle ne permet pas d’avancer d’un millimètre vers le A kyu, mais c’est quand même 4 victoires en tournoi à chaque fois donc deux belles performances, et quelque part, comme je n’avais jamais vraiment envisager de passer A, et qu’à l’entrainement je ne faisais clairement pas le poids contre les quelques A que je pouvais affronter, je finis par me dire, un peu résigné, que ce sont pas des résultats si mauvais, et je suis content des deux coupes de la troisième place qui sont posées sur mon bureau à Paris.
Vers décembre 2024, l’idée de repartir faire des tournois au Japon me trotte dans la tête. C’est à ce moment-là que je commence à faire des entraînements de différenciations (Kikiwake). J’ai peur que cet entraînement me fasse régresser, me fasse prendre des mauvaises habitudes et me fasse faire plus de fautes, mais je me dis que de toute manière, si je ne change rien, avec mon niveau actuel, je n’ai aucune chance de passer A kyu. Je m’aventure donc dans un territoire inconnu avec un nouvel entraînement sans vraiment savoir s’il va payer ou non.
Étant toujours en recherche de travail et ayant toujours quelques économies, je me dis que l’occasion d’aller faire du karuta 3 mois au Japon ne se représentera peut-être pas de sitôt, en janvier 2025, je prends donc mes billets et je pars début février.
Mon premier tournoi est celui de Yokohama, je me prends 13 cartes au premier tour, contre un adversaire qui n’obtiendra que la 4ème place. C’est un dur rappel à la réalité, mais un rappel sûrement nécessaire, car à partir de là je vais me donner beaucoup plus à fond dans mes matchs, et je vais réfléchir à comment changer mon jeu pour mieux exploiter les faiblesses de l’adversaire et essayer de l’empêcher d’exploiter les miennes. Je pense que j’avais déjà un karuta où je réfléchissais pas mal, mais je vais me mettre à jouer un karuta où je vais réfléchir encore plus. C’est à partir de ce moment là où je commence à mettre des mots sur les trois armes qu’on peut utiliser en fin de partie.
- L’endroit et la manière dont on bouge sa main
- Ce qu’on vise avec son esprit, avec sa mémorisation
- Ce qu’on vise avec ses yeux et son regard
En fin de partie, contre quelqu’un qui n’a pas conscience de ces 3 armes on peut développer des tactiques intéressantes comme viser 3 des 4 coins en visant chaque coin avec une arme différente, et si on a un peu l’habitude, on peut donc être capable de prendre les cartes 3 fois sur 4 en fin de partie contre un adversaire qui n’aurait pas de stratégie et ne viserait rien.
Je me rends compte que ces armes peuvent aussi être utilisées en milieu de match et qu’en fonction du type de karuta de l’adversaire si on se débrouille bien il y a souvent des faiblesses à exploiter.
De plus, en tournoi, les fautes et la fatigue jouent un rôle crucial, je commence donc à me concentrer pour identifier les cartes à risque et organiser ma mémorisation pour ne pas faire de fautes dessus. Si vous avez déjà fait des tournois avec une centaine de personnes dans la salle, il y a des cartes mortes où il n’y a aucune faute sur les 100 personnes et des cartes mortes où une faute apparaît dans un match sur quatre. Quand on remarque ce phénomène, il apparait évident que certaines cartes sont plus risquées que d’autres. Une fois que l’on sait cela, on peut donc repérer les cartes à risque et organiser sa mémorisation et sa stratégie de manière à limiter nos chances de faire des fautes sur ces dernières.
Le deuxième tournoi que je fais est celui de Shizuoka, c’est déjà mieux que le tournoi de Yokohama, je gagne les 3 premiers match d’une dizaine de cartes et j’arrive au 4ème match sans vraiment avoir accumulé de fatigue, mais toutes les stratégie que j’ai évoqué plus haut ne sont pas encore complétement formé dans ma tête et mon adversaire en plus d’être forte conteste beaucoup pendant le match, rendant notamment le fait de se concentrer pénible car on se demande toujours dans un coin de sa tête si l’on est pas en train de se faire escroquer la match par une adversaire malhonnête. Un arbitre se mets à regarder le match, et vers la fin du match je récupère même une carte que j’allais laisser sur une intervention un peu zélée de l’arbitre. Mais cela ne suffira pas, mon adversaire commence à prendre encore plus en vitesse, j’ai l’impression de ne pas avoir de chance sur les cartes qui sortent, je me repli sur une mauvaise stratégie défensive en fin de match qui ne paiera pas, et je finis par perdre de 5 un match qui avait été à égalité presque tout du long.
Certes, avec un peu plus de chance sur les cartes lues j’aurais pu gagner le match, mais penser de la sorte, c’est se fourvoyer sur la vraie nature du problème, et si j’avais employé toutes les stratégies dont je parle plus haut, je pense que j’aurais pu négocier cette fin de match, non pas facilement, mais la négocier vers une victoire néanmoins.
Le tournoi suivant est celui de Kuwana. Mon 3ème tournoi B kyu depuis mon retour au Japon et mon 13ème en tout. J’obtiens la 3ème place, une troisième 3ème place, assez frustrant, mais je me dis qu’il faut continuer à essayer de faire tous les tournois possibles et à m’entraîner à fond pour maximiser mes chances. Si je peux obtenir ne serait-ce qu’une deuxième place, je me dis que même si cela doit prendre quelques années, je serai capable de le renouveler une deuxième fois. Et ainsi, même si je ne passe pas A kyu lors de ce voyage, j’aurais au moins fait un pas de plus vers cet objectif.
On arrive ensuite au tournoi de Matsuyama, je gagne le premier match de 11 et le deuxième de 14. C’est au troisième match que les problèmes commencent. En début de match, j’ai la poisse absolue sur les cartes lues, et combiner à cela mon adversaire va très vite et surfe sur un nagare (flow) incroyable. Il prend onze cartes sans que j’en touche une, mais il faut aussi deux fautes, ce qui me laisse quand même avec 7 cartes de retard, et tout le momentum est de son côté. A ce moment-là, je sais que je suis carrément dans la sauce et que ça va être compliqué, mais je n’ai rien envie de lâcher, je comprends que le seul moyen de gagner ce match c’est d’attendre que le vent tourne et de ne surtout pas faire de fautes. Cela finit par arriver, j’arrive à prendre de plus en plus de cartes, et lui continue de faire quelques fautes, le match reviens à égalité, et il se trouve qu’il était meilleur en début qu’en fin de match, il finit le match sur une cinquième faute de sa part contre zéro pour moi me permettant de remporter ce match de 5 cartes alors que j’ai vraiment cru que c’était la fin au début de la partie.
Le quatrième match est serré, je joue contre une fille de Toudai (l’université de Tokyo). On est à égalité tout le match, mais je ne fais pas d’erreur et elle si, j’arrive à appuyer là-dessus et à remporter le match de 8. Au cinquième match je joue contre quelqu’un dont c’est la première demi-finale, moi c’est ma quatrième, et comme je n’ai pas l’intention de devenir collectionneur de médailles de bronze, je donne tout, même s’il ne me reste plus rien après ce match-là, je mémorise et je me concentre tellement que j’en oublie le stress, la pression et l’envie d’aller aux toilettes. Finalement, je gagne le match d’un peu plus de dix cartes sans me faire peur, mais je finis vidé de mon énergie alors qu’au prochain match m’attend la finale. Mon premier match de ma vie pour essayer de passer A kyu.
Un arbitre est présent pendant la finale et mon adversaire à tendance à frôler les cartes, à ne pas les faire bouger en les prenants, et fatalement on finit par demander l’avis de l’arbitre assez souvent, sauf que sur les 4 première fois où l’on demande à l’arbitre il a 4 fois la carte, mais je suis assez persuadé que sur au moins deux de ces cartes, l’arbitre lui a juste donné car elle a considéré que c’était « same », une carte de plus où l’on conteste et je regarde l’arbitre et elle me fait non de la tête avant qu’on lui demande quoi que ce soit. De plus mon adversaire m’a demandé de replacer des cartes chez moi qui étaient un tout petit peu mal aligner comme s’il cherchait absolument la petite bête. A la deuxième contestation où l’arbitre lui a donné raison il a aussi sortie une phrase à haute voix en mode « Ah bah heureusement qu’il y a un arbitre hein, ce serait injouable sinon ». Le match est néanmoins serré, je mène même de quelques cartes. On arrive en fin de match et les cartes que je vise ne sont pas vraiment lues, il est aussi assez bon en fin de match et il ne me laisse pas viser une majorité des cartes du terrain comme je l’aurais voulu, mais l’arbitre me donne raison 3 fois de suites, notamment sur une de ses fautes où il m’avait affirmé que c’était « sans aucun doute possible une faute commune ». C’est dans ces conditions où l’on arrive à deux partout, et où il rassemble ses deux dernières cartes pour défendre, je n’avais pas réussi à percer sa défense sur les cartes précédente, et je me dis que s’il veut jouer ça à la chance, faisons ainsi, je rassemble donc mes 2 cartes chez moi et protège aussi. Les 3 cartes suivantes lues sont une morte et ses deux cartes, et je perds le match de deux. En plus de cela, je me rends compte après le match qu’il a déjà gagner deux matchs en unmei-sen (chance du tirage quand on arrive à 1-1) dans le tournoi.
Je me dis que c’est assez cruel comme manière de ne pas passer A kyu, mais au moins, j’ai eu une première deuxième place et c’est infiniment mieux que de recolleter une troisième place de plus.
Trois jours plus tard, c’est le tournoi de Kagoshima, c’est vraiment au bout du monde, surtout que je n’y suis pas allé en avion, et je n’ai vraiment pas envie de perdre au premier match, cependant, je suis mené de 11, mais j’arrive à remonter avec une stratégie défensive plus une bonne utilisation des principes stratégiques que j’ai annoncée plus tôt.
Le deuxième match, je joue contre une personne qui a un dash (qui a déjà une deuxième place en B à son actif) et je commence par me faire mener de 6, mais sans trop comprendre comment j’arrive à faire ça je gagne le match de 10. Les deux matchs suivants ne sont pas trop difficiles, mon troisième match mon adversaire est relativement faible, et si au 4ème match je joue contre un mec qui doit être à l’université et qui conteste pas mal, mais même en lui laissant ses contestations (qui pour être tout à fait honnête était des cartes très proches, donc difficile d’être 100% sûr, je gagne de 14. J’arrive donc en demi-finale, mais pour moi cette deuxième finale est le match décisif pour passer A. Mon adversaire a l’air plutôt forte, mais elle commence le match en faisant pas mal de faute et je prends plus de 10 cartes d’avances. Mais d’un coup elle se mets à bien jouer, je fais une double faute, et mon avance de 10 cartes se transforme en une avance de 4, je suis à 8, elle est à 12 et j’ai perdu tout le momentum. Je change de stratégie pour une stratégie où je vise, après quelques combats de mains ressemblant parfois plus à du kung-fu qu’à du karuta, on se retrouve à 7 – 1, j’attaque chez elle, Ashi est lu, elle est complétement en défense et n’attaque pas ma dernière carte, et c’est donc sur un beau modorite (prise en retour) que je passe A kyu !
La finale mon adversaire est vraiment forte, meilleur que moi je dirai, elle n’est par contre pas encore A, et si elle perd elle ne le sera pas. Dans ces conditions, je cède assez facilement les deux contestations, dont une où je trouve qu’elle a un peu abusé, mais en même temps je pense que c’est difficile de lui en vouloir. Elle mène au début et puis le match est assez serré, on se retrouve à 3/3 puis 3/2 pour elle, j’ai Yu en bas à droite chez moi, et ki et nani en haut à gauche, elle a Ya en bas à sa droite et Nageke, sachant que Nageki n’a pas été lu. Je me dis que je vais viser Ya chez elle tout en défendant Nani et ki, je suis assez confiant sur ma défense et sur le fait d’arriver à prendre Ya et je me dis qu’elle peut faire une faute si elle panique sur Nageki, ça me semble être une bonne stratégie.
La carte est lue, j’entends Na et elle fonce vers ma Nani ce qui me fait toucher chez moi, Nageke est lu et elle prend la carte chez elle un peu en panique mais c’est la bonne. Et j’ai fait une faute. Elle récolte donc une de ses deux cartes et m’envoie l’autre, je perds de 4…
Avec du recul, j’aurais soit du viser Nageke pour éviter la faute sur Nani à tout prix, soit intervertir Yu et Nani pour défendre deux une syllabe tout en attaquant Nageke ou Ya, mais après 8 heures de karuta, même si cette erreur me coûte mes chances de remporter la finale, je pense que je ne peux pas vraiment m’en vouloir et que je peux quand même être très content de moi.
Deux troisièmes places en trois jours, A kyu en 2 ans et 15 tournois, je pense que c’est vraiment une très belle performance. D’ailleurs j’ai toujours du mal à en revenir moi-même.
Je suis le troisième étranger à passer A kyu et la première européen, le premier à le faire pendant un voyage en tant que touriste.
Mohammed qui a grandi au Japon est A kyu depuis bientôt 10 ans.
Mattew qui est prof d’anglais depuis 6 ans au Japon est A kyu depuis janvier.
Le A kyu a toujours été un but presque hors d’atteinte pour moi, en tant qu’étranger et sans vivre au Japon l’obtenir me paraissait presque impossible et je n’ai jamais imaginé aller plus loin. Pourtant, j’aime profondément le karuta et je veux continuer à jouer et à m’améliorer. J’imagine que la prochaine étape est donc d’aller voir ce que ça donne en tournois A kyu et de commencer à essayer de gratter des matchs par-ci par-là.
J’ai essayé de ne pas trop rentrer dans les détails de toutes les stratégies, et je n’ai pas parlé de tous les matchs ni des entraînements, et pourtant mon article est déjà bien long. S’il y a des choses que j’ai abordé dans cet article que vous voudriez que j’aborde plus en profondeur n’hésitez pas à me contacter pour me le demander, mais autrement je ne pense pas que j’écrirais plus sûr le sujet de mon passage A, en tout cas dans un futur proche.
J’espère que j’aurais le plaisir de voir d’autres français devenir A kyu et que peut-être qu’un jour on alignera une team avec plusieurs A kyu au Kokumin Bunkasai !
Merci à tous de m’avoir lu jusqu’ici, à bientôt aux entraînements !
PS : Ma stratégie pour lutter contre la fatigue en tournoi c’est : 1L de chocolat chaud, 500ml de thé double dose de matcha et une ou deux boissons énergétiques concentrées en vitamine D à partir du troisième ou 4ème match. Et si avec tout ça, on a trop envie d’aller aux toilettes, il ne reste plus qu’à se concentrer suffisamment pour que ça nous sorte de la tête et que la seule chose importante qui nous demeure à l’esprit soit le match en cours devant nos yeux !
Gabriel à Tokyo le 11 avril 2025 !

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