Comme précisé dans mon précédent article, je vais maintenant vous donner quelques conseils pour mémoriser les syllabes déterminantes de certains poèmes. Pourquoi juste certains? Parce que j’en ai appris certains par cœur (ce qui ne vous aidera pas beaucoup), et parce que pour d’autres, ma logique de mémorisation est trop tordue pour que quelqu’un d’autre que moi parvienne à en tirer quelque chose. Vous verrez que déjà, parfois, avec les exemples que je vous donnerai, je vais chercher assez loin.
Je l’ai déjà expliqué dans mon précédent article, mais l’essentiel est que vous trouviez votre propre technique. Regardez les conseils qui suivent uniquement à titre de référence. S’ils vous conviennent, alors tant mieux, mais dans le cas contraire, n’hésitez pas à en chercher par vous même !
J’en profite également pour détailler une autre méthode de mémorisation, pour ceux qui n’y auraient pas pensé avant. Quand je parlais d’apprendre par cœur une carte, je n’entendais pas forcément « apprendre l’intégralité de la carte ». Vous pouvez vous contenter de répéter par exemple les trois premières syllabes d’une carte, suivies du nom de cette carte, afin d’associer le point de repère et le nom. Pas besoin d’avoir un sens qui rattache les deux, la sonorité peut suffire.
Bref, commençons dès maintenant ! Pour plus de clarté, j’encadrerai en rouge les caractères qui seront utiles pour la mémorisation.
AKE Les caractères encadrés se lisent RA KE. Enlevez le « R », et ça vous donne « AKE ».
ASHI Deux moyens ici. En prenant les deux derniers caractères du cadre rouge, vous obtenez « KA SHI ». Enlevez le « K », et ça vous donne « ASHI ». Personnellement, je l’ai retenu en jouant sur les mots. « nagai », en japonais, signifie « long ». Donc en voyant « NAKA » (sachant que « ka » peut se prononcer « ga » en ancien japonais), je pensais à de longues jambes, « ASHI » signifiant jambes. Bon, c’est ma logique, mais ça vous donne une idée des liens qu’on peut créer.
CHIHA Le célèbre « Chiha ». Perso je l’ai appris par coeur, donc en voyant « Karakurenai » je savais déjà que c’était Chiha. Pour info, le caractère encadré en rouge se lit « wi », mais se prononce « i ». Cette carte est la seule à inclure ce caractère, aujourd’hui absolument désuet, à cet endroit, ce qui vous permettra de la retenir facilement.
FU Le poème commence par « FUKU », ce qui signifie en japonais « souffler », comme le vent ou la tempête qui souffle. Or, ARASHI, les caractères encadrés en rouge, signifie la tempête. Dans le pire des cas, au milieu à gauche, vous avez le caractère « FU » pour vous en rappeler.
HISA Celui-ci, j’ai dû pas mal chercher pour trouver une astuce qui marcherait, bien que j’ai immédiatement trouvé le point de repère. SHITSUKO, les caractères encadrés en rouge, me rappelaient le mot « SHITSUKOI », à savoir « emmerdant », « collant », « agaçant ». J’ai donc cherché un « HISA » qui soit emmerdant. Et je me suis rappelé que dans le manga REAL de Inoue Takehiko, l’un des personnages principaux s’appelle « Hisanobu », et a la particularité d’être incroyablement agaçant. J’ai donc associé « Hisa » et « Shitsuko ».
INI Celui-ci est facile. Les deux caractères encadrés se lisent « NINI ». Enlevez le premier « N », et vous obtenez « INI ».
KIRI Les deux premiers caractères du cadre se lisent KORO. Les deux consonnes sont donc les mêmes que pour KIRI. Et comme à gauche, les deux caractères se lisent SHIKI, on a cette fois-ci les deux voyelles qui marchent avec KIRI. Il existe d’autres cartes commençant par KORO, mais celle-ci elle la seule à avoir deux syllabes à sa gauche se terminant par la voyelle « I ».
KOI En fait, celui-ci je viens de le trouver en essayant d’en imaginer plus facile que celui un peu plus compliqué que j’utilisais. Il faut savoir qu’en ancien japonais, le « HI », à savoir le caractère encadré du bas, peut se lire également « I ». Et ici, c’est le cas. Il suffit donc de prendre le premier caractère encadré, « KO », le deuxième, « I », et vous obtenez « KOI ». J’ai réalisé un peu plus tard qu’il suffisait de prendre les deux premiers caractères en partant du milieu, en haut, pour obtenir « KOHI » également. Comme quoi, on ne voit pas toujours le plus évident.
ME Celui-ci est corsé, et je vous conseille de l’apprendre « par cœur ». Toutefois, si ça peut vous aider, voici un autre moyen : KAKURE, les caractères encadrés, peut faire référence au verbe « KAKURERU », « se cacher ». « ME », ce sont les yeux. Donc qu’est-ce qu’on cache? –> les yeux. Une association d’idée, encore une fois.
MICHI Les caractères encadrés se lisent « MISHI ». Il vous suffit donc de remplacer le S par un C et c’est bon. N’oubliez pas que MICHI se prononce en réalité MITCHI en japonais.
MISE Association d’idées. En voyant les caractères encadrés, KARE, je pensais au KAREー, le curry. Et MISE, le nom de cette carte, peut signifier « restaurant ». Je m’imaginais donc un restaurant de curry.
MIYO Ici, c’est une petite « histoire » que je me suis inventée. MIYO peut être une forme impérative du verbe voir, plutôt ancienne, et très très peu utilisée aujourd’hui. FURUSATO, encadré en rouge, c’est la ville natale. SA, le dernier caractère encadré, c’est une manière de mettre de l’emphase dans sa phrase. Donc je m’imaginais quelqu’un qui rentrait d’un long voyage, et qui, arrivant dans sa ville natale, disait à son camarade : « Miyo ! Furusato sa ! » –> « Vois ! Telle est ma ville natale ! »
SE Là encore, le caractère encadré est un caractère aujourd’hui désuet, se lisant « we », et se prononçant « e ». « SE » n’est pas la seule carte à l’avoir inscrit, mais c’est la seule à l’avoir en haut au milieu. Cela reste donc un moyen assez sûr de le retenir.
SHINO Celui-ci est facile. Prenez les deux premiers caractères, MONO. Maintenant, enlevez les deux petites barres horizontales du caractère MO (も) et vous obtenez… le caractère SHI (し). Et là, vous verrez dans le cadre « SHINO ».
SHIRA Logique très proche de SHINO, et ça tombe bien, car ça vous aidera à mieux le mémoriser. Prenez le premier caractère, TSU (つ). Maintenant, retournez le sur lui-même, et inclinez le un peu. Vous verrez alors le caractère SHI (し). Et grâce au deuxième caractère, vous aurez alors votre nom, SHIRA.
TAGO J’ai été agréablement surpris de constater, en regardant Chihayafuru, que Kana-chan avait mémorisé cette carte de la même façon que moi. TAGO (no ura), c’est une baie de laquelle on peut voir le mont Fuji. Si vous parvenez à rattacher l’image du mont Fuji à TAGO, vous pourrez alors retenir facilement cette carte, puisque les deux caractères encadrés se lisent FUJI.
TAKA Descendre aussi bas dans la carte n’est peut-être pas toujours pratique pour retrouver rapidement votre point de repère, mais les deux caractères se lisent « TAKA », ce qui est plutôt pratique.
TSUKI Les deux caractères encadrés se lisent TSUKI, donc voici encore une carte facile à mémoriser.
TSUKU Celui-ci est plus compliqué. Les deux caractères se lisent « SOTSU ». Seul le « TSU » est donc commun avec « TSUKU ». Personnellement, en voyant « SOTSU », je visualisais immédiatement « USOTSUKU », qui signifie « mentir ». Or, USOTSUKU se termine justement par « TSUKU », le nom de la carte. Le tout est donc de penser à « usotsuku » lorsqu’on voit « (u)sotsu(ku) ».
YASU Deux manières un peu tirées par les cheveux de le mémoriser. YASU peut signifier « bon marché » en japonais. Les deux premiers caractères, si on les lit de bas en haut, se prononcent « TAKA ». Et « TAKA » peut signifier « cher », à savoir le contraire de « bon marché ». La deuxième façon serait de fonctionner par association d’idées. Les deux autres caractères du cadre se lisent « FUKU », à savoir « vêtements ». Pensez donc à des « vêtements bon marchés », et vous avez YASU.
YOWO Il existe quelques cartes commençant par « YO », et notamment plusieurs suivies de « WO ». La carte YOWO, ironiquement, est une des cartes commençant par « YO » mais n’étant pas suivie par « WO » (alors que c’est son nom). Il vous suffit donc de vous dire que quand « YO » n’est pas suivi de « WO » mais de « NI », c’est la carte « YOWO ». et le Wo se prononce o, ce qui donne Yo-o.
YURA Comme expliqué dans l’article précédent, si vous lisez de droite à gauche, vous obtenez YURA.
YUU « YUU », c’est le début de « YUUREI », le fantôme. Or, les fantômes, au Japon, sont représentés sans jambes. Et comme « ASHI », les deux caractères encadrés, signifie « jambes », vous tenez votre fantôme sans jambes.
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